*** La pair-aidance ***

photo Ben

La pair-aidance repose sur l’entraide entre personnes souffrant ou ayant souffert d'une même difficulté, d’une même maladie, somatique ou psychique. Des groupes entre personnes ayant vécu des expériences similaires existent depuis longtemps déjà, notamment dans le domaine des addictions. Concernant les personnes autistes, on connait déjà les GEM, Groupe d’Entraide Mutuelle, développés à partir de la loi de 2005. Ils visent à maintenir un lien social et à lutter contre l’isolement entre personnes autistes. Ils sont des lieux conviviaux animés par des personnes autistes pour des personnes autistes.. Cette entraide pourrait être une clef pour favoriser l’inclusion de ces personnes, enfants comme adultes. Commençons par l’enfance : On pourrait mettre en place, dès la crèche de la guidance parentale et du personnel. Accompagnée d’un professionnel de santé, la personne autiste pourrait apporter de l’aide aux parents et elle aurait un rôle de conseiller/consultant auprès du personnel. Elle contribuerait également à faire des propositions concernant l’accessibilité des lieux, comme, par exemple, une pièce sensorielle de petite dimension pour le repos et l’apaisement des enfants autistes dans les crèches, écoles maternelles primaires collèges et lycées et veilleraient au respect des concernés, à la compréhension de leur besoins. A chacun de ses niveaux scolaires, les autistes offriraient une formation et une information complémentaires aux personnels comme ATSEM, personnel de cantine, surveillants ou encore infirmières et infirmiers scolaires, etc. Cette sensibilisation faite par les personnes concernées serait élargie à différents services municipaux, police, service social, transports, sport et loisisr, etc. Concernant les adultes, au niveau de l’apprentissage, les personnes autistes seraient autorisées non seulement à aider à trouver un employeur et accompagner l’employé et sensibiliser l’employeur. En collaboration, avec les deux parties le lieu de travail pourrait être rendu accessible et respectueux de la personne différente. On peut penser un modèle pour le logement reposant également sur la pair-aidance : un logement en commun sous la forme d’un colocation entre personnes autistes ou simplement avec l’intervention d’une personne autiste de façon ponctuelle sur place. Le parrainage entre autistes enfants-adultes ou entre personnes adultes permet un réel soutien, une compréhension plus affinée, et une aide pragmatique plus pertinente. Ce modèle est un vecteur d’emplois pour des personnes autistes qui passerait ainsi d'assistés à acteurs. Il permet de respecter au mieux les enfants autistes et favoris l’autonomie sans intervention systématique du secteur médicosocial.📷