*Effondrement émotionnel *
- autiste Tout simplement
- Jan 30, 2020
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blog personnel
Aujourd’hui, je voudrai vous parler d’effondrement.
Je tiens à ne pas généraliser. Je parlerai en mon nom, de mon vécu et en aucun cas des autres et surtout pas de tous les autistes. Peut-être que mon vécu est similaire à d’autres autistes et à des non autistes d'ailleurs.
Un effondrement est, par définition, un abattement physique, un abandon moral, une chute, le fait de se laisser aller, une personne qui s’abandonne.
Je ne parviens pas à gérer mes émotions. Chaque joie, chaque tristesse, chaque blessure s’entassent, jusqu’à la saturation. Comme quand le verre est trop rempli et qu’il déborde.
Je peux pressentir, ou non d'un effondrement. En effet, je peux ressentir une forte angoisse ou une forte exaltation matinale. Je vais, alors, faire l’équilibriste. L’exercice va consister à avancer dans la journée sans chuter. Un équilibriste est un acrobate, un funambule, un jongleur qui va maintenir un équilibre physique avec son corps. Pour ma part, je vais faire des tours d’adresse pour me tenir avec constance psychologiquement . Je vais tenter de me maintenir dans cet état fragile. C’est une lutte de moi contre moi, avec des souffrances psychiques mais aussi physiques. Après un événement, une réflexion, une déception, bref, une goutte d’eau, je le conçois, je vais finir par basculer en mode « effondrement émotionnel ».
Noir c’est noir. Aucun espoir. C’est une chute comme dans un puits sans fond. Je tombe très doucement, j’ai le temps d’analyser ma chute. Il fait noir. Je perçois que mes états d’âmes ne sont pas forcément fondés. J’analyse mon environnement et les causes de cette chute. Mes douleurs physiques sont alors extrêmement fortes. Je dois absolument me soulager. Je pense à ceux qui pratique l’automutilation. Ils essayent, alors, à ce moment-là, peut être de déplacer la douleur. J’ai cette idée mais j’en suis incapable. Je vais alors déplacer la douleur avec les moyens que j’ai. Me faire mal, me faire du mal. Je pleure avec ou sans larme. Je peux provoquer un conflit sur des blessures anciennes non cicatrisées comme, par exemple, une phrase violente qui m’avait blessé auparavant.
J’ai pu démissionner d’un emploi ou même rompre avec des personnes qui m’étaient chères, fuguer, casser tout ce qui a de la valeur. Je brise mais ça n’atténue pas ma douleur. Je connais quelques personnes sur Facebook qui ont le talent de savoir me contenir. Je sais vers qui me tourner mais j’attendrais le pire moment. Un effondrement émotionnel peut durer quelques heures chez moi jusqu’à plusieurs jours. Je suis consciente de mon état. Ce sont des douleurs extrêmes, totalement invisibles.
« La souffrance, pour moi, est en cercle : Je n’en vois pas la fin » Sivi le poète.

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